Herrschaftsfreie Basisgewerkschaft – Österreichische Sektion der IAA

Solidarité avec nos camarad.e.s en grève à la boulangerie La Conquête du pain à Montreuil !

In Antirassismus, ArbeiterInnenkämpfe Ö, Arbeitsrecht, Français, Gastronomie, International, Solidarity on 5. Juli 2022 at 22:08

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Par l’intermédiaire de notre syndicat frère français CNT-IAA, nous avons été informés d’une lutte de travailleur.eue.s dans une entreprise collective „anarchiste“ dans la ville de Montreuil. Les hackers se trouvent dans une situation très similaire à celle de nombreuses „entreprises alternatives“, où le travail salarié existe et où les contradictions du capitalisme apparaissent au grand jour.

L’absence d’analyse de classe conduit toujours aux mêmes structures, d’abord d’auto-exploitation puis des structures d’exploitation par des tiers.  Dans tous les cas, l’argument selon lequel „ce projet est si important“ est placé au-dessus de la prévention de l’exploitation économique, même si c’est contre laquelle on s’est en fait battu un jour. Que ce soit dans la boulangerie „La conquête du pain“ en France, ou au Gagarin à Vienne. Même à Montreuil, des patron.ne.s de l’entreprise collective prétendument anarchiste veulent minimiser l’exploitation réelle et dénoncer et publiquement diffammer les grévist.e.s actuel.le.s. C’est pourquoi les (ancien.ne.s) ouvrièr.e.s de la boulangerie LeFirin, de Gagarin et de Tüwi, organisées au sein du WAS, ont rédigé la lettre de solidarité suivante et l’ont envoyée à leurs camarad.e.s en France :

„En tant que travailleur.eue.s de Le Firin (boulangerie commerciale), du Café Gagarin et de Tüwi (cafés collectifs) organisés au sein de la WAS-IAA, nous comprenons profondément et compatissons avec la lutte de nos camarad.e.s de Montreuil que nous avons appris à connaître par nos camarad.e.s de la CNT-AIT.

Nous en avons assez des collectifs „gauchistes“, qui utilisent le drapeau anarchiste/autonomiste uniquement pour couvrir les façons dont les entreprises soi-disant anticapitalistes reproduisent les structures d’exploitation et de hiérarchie. Nous en avons également assez que nos entreprises (prétendument) gérées collectivement se présentent comme travaillant sans hiérarchie, alors qu’elles passent complètement à côté de l’analyse de classe.

Nous en avons assez de l’utilisation (erronée) des idéologies militantes pour créer un environnement où l’auto-exploitation est la norme et où une obéissance aveugle au groupe hégémonique ne laisse aucun espace pour la critique et pour des conditions de travail horribles.

Si les collectifs qui gèrent de telles coopératives finissent entre les mains de „managers“, aucune idéologie de gauche ne résiste : ils ont échoué dans leur mission. Si ces lieux sont incapables de faire passer les besoins et les droits des travailleur.eue.s avant le “business-as-usual” ou la crédibilité au sein de la scène, ils ont échoué. Si les patron.ne.s-militant.e.s ne parviennent pas à répondre aux besoins des travailleur.eue.s qui font partie intégrante de leur travail, il.elle.s ne suivent pas les pratiques anticapitalistes et, dans la plupart des cas, il.elle.s ne mettent pas en œuvre les lois fondamentales que les travailleur.eue.s ont établies au cours de décennies de lutte. Si, en plus de cela, il.elle.s commencent à s’engager dans des activités de démantèlement syndical, comme faire honte publiquement aux travailleur.eue.s, en prétendant qu’il.elle.s ne représentent pas la plupart des travailleur.eue.s ou que les travailleur.eue.s en grève sont des nouveaux venus et qu’il.elle.s ne savent pas comment les choses sont gérées dans l’entreprise, il.elle.s ont échoué.e.s à maintenir leurs valeurs fondamentales d’organisation ascendante.

Nous ne voulons plus d’exploitation „au nom de la cause“. Notre cause est de soutenir les travailleur.eue.s partout dans le monde et notre cause est de meilleures conditions de travail pour tous, pas de nourrir les bouches des enfants privilégiés, bouges et „militant.e.s“ avec notre travail. Notre cause est de lutter contre l’exploitation structurelle en tout lieu, même au sein d’entreprises prétendument „gauchistes“. Nous voulons des heures supplémentaires payées, des congés maladie payés, des congés payés et prendre des décisions au sein de nos collectifs. Pas être marginalisés encore plus parce que nous dépendons du travail ou parce que nous sommes des migrant.e.s !

De Vienne, nous saluons votre lutte, et nous soutenons votre grève.

Lavorare meno, lavorare tutt* !“

Artikel veröffentlicht am 05. Juli 2022 auf wiensyndikat.wordpress.com. Kopieren mit Quellverweis möglich.

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